SYNA AWEL « AWEL » (Imago Records / Socadisc / Believe)

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Née au sein d’une famille d’artistes (grand-mère conteuse, père auteur-compositeur-guitariste) de Kabylie, Syna Awel a commencé à prendre des cours de chant, à jouer de la guitare et du piano avant de rejoindre divers groupes de reprises.

Elle débute sa carrière à Nice en compagnie du compositeur brésilien Marcus Cecconi, dans un registre soul où se détachent des influences latino-orientales. On la découvrira pus tard avec le groupe Ifriqyya, puis elle fondera le groupe de chants traditionnels berbères féminin Thilissa Amazigh-Maloya dans une fusion originale brésilienne et réunionnaise. On retrouve son goût pour le métissage dans le duo Yaz Electro où se côtoient chants berbères et nappes électroniques.

Pour ce premier album en solo, Syna Awel, qui par ailleurs est également écrivaine (elle a publié 3 livres de contes berbères pour enfants), a bénéficié du soutien de David Donatien (Yael Naim) et a confié la direction artistique au batteur Karim Ziad (Cheb Mami, ONB, Joe Zawinul, Sixun…).

Au piano et aux flûtes on trouve David Aubaile (Salif Keita, Brigitte Fontaine, Oxmo Puccino) et à la basse Pierre Bonnet (Gnawa Diffusion). Chantées en berbère mais aussi en français, les 10 chansons de « Awel » ( « la parole » en kabyle) dégagent une profonde humanité sur des musiques entre tradition et modernité, où les ambiances orientales cohabitent avec bonheur à des influences jazzy et pop. Le tout avec la belle voix de Syna

Bernard Jean

http://www.synaawel.com

JEWLY « REBELLION » (Rock’n’Chair / Inouïe Distribution)

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Si le nom de Jewly est à présent associé au milieu du rock, la chanteuse et musicienne a commencé par une formation d’altiste et de violoniste, puis a appris la guitare classique à l’adolescence. C’est d’abord vers le jazz qu’elle s’est orientée en tant que chanteuse, avant d’avoir un véritable choc à l’écoute de Janis Joplin avec sa fameuse version de « Summertime ».

A partir de ce moment là, Jewly se rend compte que seul le rock pourra traduire efficacement les émotions qu’elle ressent et veut exprimer… Son premier EP « No shoes » sort en 2011, son premier album « Bang bang bang » en 2014, suivi de « Drugstore » (2017), puis de « Toxic » (2020). En tout, Jewly a donné plus de 600 concerts partout dans le monde et a fait les premières parties de Macy Gray, Scorpions, Yarol Poupaud, No One Is Innocent

Son univers à la PJ Harvey donne toute sa puissance sur scène où elle démontre vite qu’elle est une vraie bête de scène. Son 4ème album « Rebellion » est un album concept axé autour de thèmes comme la santé mentale et les problèmes de société, chanté moitié en français, moitié en anglais. Jewly signe les textes et les arrangements, chante et joue des claviers.

Elle est entourée de Vincent Lechevallier à la batterie (Pony Pony Run Run, Axel Bauer…), Alexandre Maillard aux guitares (HollySiz, Charlie Winston, Déportivo…) et Guillaume Asseline aka Moon Pilot aux claviers, programmations, guitares et basse. Le guitariste Yarol Poupaud (FFF, Johnny Hallyday…) est également présent sur 2 titres.

Un disque hautement énergétique, puissant et torride !

Bernard Jean

http://www.jewlymusic.com

L’AMBULANCIER « IOWA »

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Depuis toujours partagé entre la France et l’Amérique sur fond de post-punk souvent flippant, Palem Candillier alias L’Ambulancier est l’ex leader du groupe So Was The Sun. Son premier EP éponyme était chanté en français, langue qu’il utilise dorénavant pour ses textes.

L’Ambulancier prépare actuellement son premier album « French Manhattan » dont la sortie est prévue en novembre prochain. Il sera réalisé par Hugo Cechosz (Eiffel, Bernard Lavilliers, Gurl) et comportera 10 titres où guitares, beat synthétiques rétros et synthés porteront les textes sombres de leur auteur.

Pour nous faire tenir jusqu’à cette parution, L’Ambulancier nous dévoile aujourd’hui le single « Iowa » accompagné de son clip signé Seb Antoine. Que devient-on quand on court après le temps et quand on remplit son agenda à ras-bord ? C’est le thème de cette chanson.

Bernard Jean

ASHS THE BEST « Ayway Samba »

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Révélation de la musique sénégalaise, Ashs The Best évolue depuis ses débuts dans divers registres musicaux qui montre l’éclectisme et l’ouverture d’esprit de cet artiste. Tantôt rap, tantôt jazz afro, acoustique, tout lui réussi.

Originaire d’une ville côtière au nord de Dakar, Ashs The Best signe des textes où il raconte son vécu, ses tourments, mais aussi ses espoirs. Même si l’énergie qu’il déploie provient souvent du rap, il n’en n’oublie pas pour autant le folk et la tradition.

Cette bête de scène est le fils d’un artiste du célèbre groupe de reggae Niominka Bi (auteur de 4 albums entre 1993 et 2008). Il sera sur la scène de La Cigale à Paris le 4 mai prochain, une occasion unique de voir cet incroyable artiste.

Son dernier single « Ayway Samba » nous promène dans un voyage peuplé de symboles, au gré d’une douce mélodie.

Bernard Jean

https://www.facebook.com/AshsTheBest

AMINA MEZAACHE & MARACUJA « VORTEX » (Veston Léger)

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Après avoir débuté par l’apprentissage de la mandoline à l’âge de 8 ans à Alger, Amina Mezaache s’est passionnée par la flûte traversière à son arrivée en France et a commencé une formation classique et jazz au conservatoire. Premier Prix de composition et de flûte traversière, titulaire d’une maîtrise en jazz à l’Université Paris 8, elle a collaboré avec de nombreux artistes de la scène des musiques du monde.

Que cela soit aux côtés de Hermeto Pascoal, Itiberê Zwarg, Le Sacre du Tympan, Koto Brawa, Julien Coriatt… sa flûte est passée par New York, Recife, Ouagadougou, Rio, Londres, Bali, en s’enrichissant à chaque fois de nouvelles influences. Sa discographie comporte plus d’une quinzaine d’enregistrements comme leader et sidewoman.

Depuis 10 ans elle tourne avec la quartet Maracuja, composé de Yoan Fernandes (guitares), Fabien Debellefontaine (sousaphone, flûte), Jonathan Edo (percussions). Cette formation fusionne jazz, improvisation et musiques brésiliennes. Maracuja a publié deux albums, « Imaginarium » en 2016 et « Mondo » en 2020.

La nouvelle création d’Amina « Vortex » s’enrichit de nouvelles influences et aussi de collaborations inédites, amenant de nouvelles teintes sur la (déjà très riche) palette musicale de cette compositrice-musicienne. Amina Mezaache joue dans ce disque de 4 flûtes différentes (flûte en ut, alto, pifano et flûte peule).

Outre la guitare acoustique et électrique, on y découvre aussi un set de percussions afro-brésilien augmenté d’un udu (jarre en terre cuite), un sousaphone, mais aussi une trompette et un bugle (Simon Deslandes), un accordéon (Florent Sepchat) et la présence d’un rappeur (Edgar Sekloka). L’album regorge d’influences diverses nourries au fil des années par cette artiste voyageuse et curieuse de tout, un foisonnement musical qui traverse chacun des 9 titres de « Vortex ».

Bernard Jean

https://www.aminamezaache.com/maracuja

BOWA « MVT » (Mélorion / InOuïe Distribution)

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Originaire de la Martinique, Maher Beauroy alias BOWA fusionne la musique caribéenne avec l’électro et la pop, nous emportant dans un voyage singulier et original. Pianiste, chanteur et compositeur, il a sorti un premier album « Washa ! » en 2019, puis « Insula » en 2022.

Si le jazz était sa principale influence à ses débuts, il prend un tournant dans un autre registre sous le nom de BOWA avec « MVT ». « BOWA est pour moi le moyen de renouer avec mes premiers amours musicaux : la chanson et la pop music. Sortir de cette zone jazz que je connais bien fut un challenge enrichissant ».

C’est donc dans un autre univers musical que BOWA nous transporte tout au long des 5 titres de cet EP. « MVT » nous offre une expérience sonore unique à travers les insularités, les rencontres et les rythmes, très éloignée du jazz que ce musicien proposait auparavant.

Les chansons qui composent ce disque s’inscrivent dans un courant que BOWA nomme « Futurhizome », soit une pop créolisée et rétro-futuriste comme celles de David Walters, Delgrès ou Major Lazer. Le Futurhizome, c’est la promesse de tous les possibles et de toutes les conversations (styles, personnes, époques), vers un futur où les identités multiples permettraient de « changer en échangeant », selon Édouard Glissant, le père de la « Pensée Rhizome ».

Les compositions de « MVT », aux mélodies captivantes, sont la promesse d’un voyage surprenant et inattendu, un projet pleinement réussi pour cet artiste méritant.

Bernard Jean

https://www.facebook.com/people/BOWA-Futurhizome/61557070792934

THE DARTS « BOOMERANG » (Alternative Tentacles Records / Adrenaline Fix Music)

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Les 4 rockeuses américaines de The Darts sont de retour… Nicole Laurenne (voix, orgues), Meliza Jackson (guitare), Christina Nunez (basse, choeurs) et Mary Rose Gonzales (batterie, percussions), originaires de Phoenix (Arizona), vont de nouveau tout bruler sur leur passage avec leur rock psyché punk.

C’est en 2016 que The Darts a été créé par Nicole Laurenne et Christina Nunez après la séparation de leur précédent groupe The Love Me Nots. En quelques petites années, le groupe de filles (dont l’objectif de base était de jouer et de voyager) s’est vite imposé sur la scène rock internationale.

Avec une énergie à revendre (particulièrement sur scène !), The Darts continue d’asséner son rock speedé. Après une méga tournée d’une centaine de dates en 2023 (« Snake Oil Tour 2023) dans 12 pays différents, les 4 rockeuses nous reviennent avec un 4ème opus toujours aussi tonique…

Une des particularités du groupe est l’utilisation d’un orgue Farfisa joué par Nicole, ce qui donne un son bien spécifique à l’ensemble. Hormis quelques rares titres mid-tempo (comme le très soul « Dreaming crazy »), « Boomerang » est un disque incendiaire qui ne risque pas de vous endormir… Un excellent album qui doit donner une puissance XXL en concert !

Bernard Jean

https://fr-fr.facebook.com/thedartsUS

SOVIET SUPREME « Qui Complote ? »

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Pour ceux qui ne connaissent pas encore Soviet Suprem, rappelons qu’il s’agit d’un duo formé par Sylvester Staline (l’accordéoniste R.wan, du groupe Java) et John Lénine (Toma Feterman, chanteur de La Caravane Passe). Depuis 2013, le groupe distille son humour à travers un mélange musical allant du punk au rap, le tout avec des intonations inspirées plus ou moins des pays soviétiques et des Balkans.

Leur nouvelle production est prévue pour l’automne prochain et s’intitulera « Made in China ». Ce troisième opus se détournera (momentanément ?) de Moscou pour se diriger vers l’Asie, toujours avec humour et avec de plus en plus de rap.

« Mais c’est qui, qui complote sur les gens/Mais c’est qui complote tout le temps ?/C’est qui, qui dirige les dirigeants/Et c’est qui, qui commande le tout puissant ? ». Soviet Suprem avait déjà présenté un premier clip extrait de ce futur album. Voici à présent « Qui complote ? », leur nouveau titre.

Depuis début mars, le groupe sillonne la France des concerts et des festivals, il sera difficile d’échapper à leur emprise maléfiK et politiKo humoristiK…

Bernard Jean

https://fr-fr.facebook.com/sovietsupremofficiel

MARCH MALLOW « THE SILENCE » (Abrazik / Absilone)

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C’est en 2018 dans la campagne sarthoise que March Mallow a vu le jour, à l’initiative du guitariste Eric Doboka qui a proposé à la chanteuse Astrid Veigne et au pianiste Christian d’Asfeld de travailler autour d’un répertoire inspiré du jazz des années 40/50.

Le trio a voulu se rapprocher au plus près du son de cette époque, avec des modèles comme Nat King Cole et Billie Holiday. Pour l’enregistrement, les musiciens ont choisi la technique du micro à ruban stéréo comme celui utilisé dans cette période. Pas de batterie dans la formation, juste une contrebasse avec l’arrivée de Thomas Plès dès le premier album en 2020.

Le nouvel album de March Mallow « The silence » comporte 8 compositions originales, ainsi que 2 reprises (« I put a spell on you » et « Mr Bojangles »). Cette fois, le quartet a choisi d’enrichir sa palette musicale en invitant le saxophoniste Cédric Thimon, le batteur Alexandre Breton, le trompettiste Jean-Pierre Derouard ainsi que le quatuor à cordes Yule.

Chanté principalement en anglais, le disque comporte quand même 2 titres en français (« Simplement » et « Les couleurs »). Entre jazz, blues, pop, March Mallow nous entraine dans un voyage aux effluves rétro particulièrement plaisant, où la voix d’Astrid et l’instrumentation de ses compagnons font merveille.

Bernard Jean

http://www.march-mallow.com

ITIBERÊ ORQUESTRA FAMÍLIA DA FRANÇA « LIVE À PARIS » (Inouïe Distribution)

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En janvier 2022 à Paris, au Festival Sons d’Hiver, a eu lieu la première d’un projet musical hors norme qui réunissait quelques 23 musiciens français et brésiliens au sein d’une formation nommée Itiberê Orquestra Familia Da França.

L’Itiberê Orquestra Familia Da França est un orchestre franco-brésilien dirigé par Itiberê Zwarg, bassiste historique et collaborateur du Hermeto Pascoal e Grupo, avec qui il a enregistré plus d’une dizaine d’albums. Itiberê mène une carrière solo depuis 1999. L’Itiberê Orquestra a été conçu en pleine pandémie des deux côtés de l’Atlantique avec le saxophoniste Benoit Crauste.

Après des répétitions en janvier 2022, la formation franco-brésilienne a donné deux concerts dont les meilleurs moments figurent sur ce « Live à Paris » qui sort à présent. On y retrouve 18 musiciens de jazz parisiens et 4 musiciens brésiliens au service d’une musique instrumentale exubérante et foisonnante.

Les compositions d’Itiberê lui ont été inspirées par les impressions ressenties en France lors de ses nombreuses venues lors des tournées avec Hermeto Pascoal & Grupo. Une manière toute personnelle de rendre hommage à l’univers musical français… La liberté et la créativité de l’IOF impressionnent tout au long de ce disque qui navigue entre jazz, classique, expérimentations et musique brésilienne.

Bernard Jean

https://www.facebook.com/itibereofdf